Une histoire de famille, de la terre au verre
C’est lors d’une discussion avec les propriétaires de l’entreprise que j’apprends que leur famille cultivait les terres situées à Saint-Blaise-sur-Richelieu depuis déjà plusieurs décennies. C’est au cours des dernières années, en se questionnant sur les façons d’arriver à ce que tous les membres de la famille puissent vivre de l'entreprise, que l’idée de se lancer dans la transformation de leurs récoltes a germée. Grands amateurs de bières et de spiritueux, l'option de valoriser leurs propres grains et céréales pour en fabriquer a rapidement été choisie. S'en est suivi l’ajout de différentes cultures au champ, comme des arbres fruitiers, une houblonnière et même des genévriers.
Je leur demande ce qu’ils apprécient dans le fait de faire de la transformation. « C’est tellement gratifiant de produire la matière première que tu transformes par la suite. On connaît le chemin des ingrédients utilisés dans nos produits, de la terre au verre! », me dit-on.
Ouvrir les portes de son entreprise
L’entreprise semble être un succès sur plusieurs points. On ne s’attendait pas à attirer autant de clients, autant l’hiver que l’été. En pleine saison, ils peuvent accueillir jusqu’à un peu plus de 200 personnes sur place. Les talents de chaque membre de la famille sont mis à profit. « Nous avons tous nos forces, nos idées et nos tâches à accomplir ». On me dit que le fait d’avoir une personne de l’équipe qui avait de l’expérience en service à la clientèle a évité beaucoup de maux de tête. Faire de l’agrotourisme peut être difficile… on accueille des gens dans l’entreprise et cela implique d’être aux premières loges des réactions du client vis-à-vis nos produits. Je leur demande s’ils ont des conseils à partager avec ceux qui songent à se lancer dans ce type de projet. « Il faut s’accrocher aux bons commentaires de notre clientèle et apprendre à ne pas s’attarder seulement qu’aux mauvais », conseille-t-on.
Et pensent-ils que l’agrotourisme est accessible à tous les agriculteurs? « Je ne crois pas que ce soit fait pour tout le monde [...], nous n’avons pas tous la facilité d’échanger avec les clients. Pour certains, c’est naturel et pour d’autres, ça les sort complètement de leur zone de confort. Pour ces dernières personnes, il faut y aller plus graduellement ».
On me dit que le plus important, c’est d'être passionné par son projet… et à écouter cette famille parler de leur ferme… je ne pense pas que l’on soit en déficit de passion ici!