Les agricultrices enceintes ont rarement accès au retrait préventif
Le problème? Pour être admissible à ce programme, il est nécessaire d’être reconnue comme une travailleuse selon la loi sur la santé et la sécurité du travail. Tandis que cela n'affecte pas la majorité des Québécoises, c'est un véritable obstacle dans le secteur agricole. De nombreuses femmes travaillant dans des fermes enregistrées en tant qu'entreprises individuelles ou sociétés en nom collectif ne bénéficient pas du statut d'employée au sens de la loi. Sans compter toutes celles qui travaillent sans contrat formel ni statut officiel au sein d'entreprises familiales...
À quelle forme de protection ces femmes ont-elles accès? En réalité, aucune. Elles n’ont pas non plus la possibilité de souscrire volontairement au programme de la CNESST. L'admissibilité à cette couverture est directement liée au statut de la travailleuse, et il n'y a pas de solution intermédiaire. On y est admissible ou on ne l'est pas, tout simplement.
Nous pouvons faire mieux
Le secteur agricole possède des caractéristiques uniques qui le différencient des autres domaines. Ne faudrait-il pas lui accorder une attention particulière et développer des programmes spécifiquement adaptés à sa réalité unique? Cela nous permettra de veiller à ce que les mamans agricoles bénéficient d’une protection adéquate.