Une algue bien présente dans l’industrie alimentaire
Telles des forêts sous-marines, les longues frondes des laminaires tapissent le littoral du fleuve Saint-Laurent. Les cultivateurs de laminaires les font croître directement dans les eaux peu profondes de ce dernier, en utilisant des filières de culture près du rivage.
Cette algue comestible, aux allures de pâtes à lasagne, est déjà utilisée comme épaississant et comme aromate dans le secteur alimentaire. On la déguste préparée en relish, en pesto ou en sauce, et des entreprises l'utilisent même dans la fabrication de produits cosmétiques.
L’algoculture sous le radar
Plusieurs projets de recherche et de développement sont en cours dans le but d’étudier davantage le potentiel économique, alimentaire et écologique des cultures d’algues.
On analyse, notamment, les moyens de mécaniser certaines étapes de production. De façon similaire aux producteurs de plantes terrestres, les algoculteurs cherchent à optimiser les étapes nécessaires à la récolte et à la transformation des algues, sans quoi des marges de profit intéressantes peuvent difficilement être dégagées.
Le potentiel de séquestration de carbone des cultures d’algues attire également l’attention. Les algues agissent comme des puits de carbone, le capturant dans leur biomasse importante. Leur potentiel s’avère donc intéressant dans plus d’un domaine, incluant celui de la décarbonation.
L’enthousiasme qui se déploie dans ce champ d’expertise est impressionnant. Il est exaltant de voir ce que les instituts de recherches, les écoles, les entreprises et les cultivateurs peuvent développer lorsqu’ils travaillent ensemble.
Laitue de mer, nori, wakamé… c’est une palette de saveurs qui tapisse le fond de notre fleuve, prête à nous dévoiler d’autres surprises!